Cheval-Forever

Cheval Forever

Dimanche 23 septembre 2012 à 1:24

 
En ce moment, j'aime me calmer en écrivant des textes. Des textes, des textes et encore des textes. Beaucoup n'ont pas de sens, certains sont très courts, certains longs; il y en a qui parlent de choses totalement indescriptibles et d'autres parlent, ou essaye de parler, d'amour. C'est un sujet que je n'ai pas beaucoup abordé et que j'aimerais bien approfondir, alors j'écris pas mal de texte là dessus. Celui là en fait partie. Le héros, Théo, essaye de transmettre sur papier les émotions qu'il ressent envers une jeune fille. Ce n'est pas évident à écrire quand on ne ressent rien de ce genre, mais j'ai quand même essayé et j'espère qu'il vous plaira.
 
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Il y a des fois où je me demande comment on a fait pour en arriver là. Dire qu'avant on se détestait. Pire, c'était de la haine qu'on ressentait l'un envers l'autre. On se disputait pour rien, on aurait dit un vieux couple. Elle était tellement froide, agressive. Elle serrait toujours le poing quand elle s'asseyait à côté de moi, la moindre petite remarque l'énervait tellement qu'elle en cassait ces affaires. Une vraie petite furie. Au début, ça m'énervait au plus haut point, puis ça m'a fait rire. Au fur et à mesure du temps, elle était de plus en plus agressive. Elle tapait du poing sur la table, et quand j'essayais de la calmer en lui prenant la main elle m'a claqué un doigt. On aurait dit que chaque seconde passée en ma présence augmentait la haine qui habite en elle. Pour moi, c'est l'effet inverse. Plus je passais du temps avec elle plus j'étais intrigué par son agressivité permanente. J'étais toujours très curieux, alors j'ai fouiné un peu partout. Je parlais avec sa copine, qui me répondais "elle est toujours comme ça, cherche pas" ou "et encore, elle n'est pas au maximum". Quand elle ne m'adressait plus aucun regard, ni aucune parole, je commençais sérieusement à m'inquiéter. Alors, un jour, j'ai fouillé dans ses affaires. J'ai trouvé bon nombre de feuilles volantes contenant des textes, mais rien d'intéressant. J'étais complètement déboussolé. Bon sang, qu'es-ce qui ne tourne pas rond chez cette fille ?

On est dans la même équipe de hand.C'est les seuls moments où nous sommes obligés de se faire face, alors j'en ai profité. Elle jouait bien, pas autant que d'autre, mais ça allait. Je lui passais la balle tout le temps, l'encourageait pour qu'elle marque, tout ça dans le seul but de pouvoir la comprendre. Malgré tout mes efforts, elle m'ignorait toujours, jusqu'au jour où elle me lança la balle dans la face. J'étais pliée en deux de rire, elle me regardait d'un air sadique. C'était la première fois que je voyais un tel éclat dans ses yeux. Je lui est alors redonné la balle, elle me l'a renvoyé et on à continuer comme ça jusqu'à qu'on perde la balle. Alors qu'on se plaçait en défense, elle m'adressa, enfin, la parole.
-Tes sautes d'humeur commencent vraiment à me faire chier.
Elle avait dit ça avec une pointe de colère. J'avais écarquiller grand les yeux tellement j'étais étonné.
-Hein ?
Elle me regardait avec un air totalement moqueur. Elle se foutait de moi.
-Avant tu me détestais, là tu cherches à attirer mon attention. C'est soulant.
J'étais très étonné qu'elle est découvert mon stratagème. J'ai haussé les épaules en souriant.
-Et alors, je fais ce que je veux, non ?
-Crétin. 
Elle accompagna ses paroles d'un beau coup de pied lancé dans le vide. Je venais de me prendre un beau vent. A la fin du match, j'allais la voir. Elle était en train de boire. Pour l'aborder normalement, je m'approche face à elle. 
-Tu peux me passer de l'eau, s'il te plait ?
-Va te faire voir. 
Deuxième vent. C'était vraiment énervant à la fin... enfin... je trouvais ça... 

Attirant.

C'est à partir de ce jour là que j'ai décidé de ne pas la lâcher d'une semelle tant qu'elle ne m'aurait pas expliqué. Dans le bus du retour, elle s'était assise toute seule, les écouteurs dans les oreilles. Je m'étais assis à côté d'elle. Elle m'a jeté une regard froid et totalement dénué d'émotions. Je l'avais ignorée et j'ai alors attaché ma ceinture. Elle semblait énervée.  Elle serrait les dents, trifouillant un chouchou noir qu'elle avait mis à son poignet. Je me suis alors demandé pourquoi elle me détestait autant.
-Pourquoi tu ne t'attache pas les cheveux ?
Elle se tourna vers moi, soupira et éteints son MP3.
-Tu vas bien m'écouter, Théo. Tu auras beau me poser toutes les questions du monde, la seule réponse que t'auras, c'est celle là : va te faire foutre.
Clair, net, cinglant. Pourtant, je ne m'étais pas découragée. Cette fille m'intriguait au plus haut point, j'étais vraiment attiré par sa froideur et son agressivité.
-Non, je n'écouterais pas. Je veux juste savoir pourquoi tu me détestes. 
Elle me regarda d'abord avec un air outré, puis un air sadique.
-Pourquoi ? Mets toi à ma place et tu verras.
Elle m'avait, involontairement, tendu une perche. Je ne pouvais pas me mettre à sa place, comme elle ne m'offrait pas la moindre de ses pensées.
-Comment tu veux que je me mette à ta place si tu es toujours aussi fermée ?
Elle baissa les yeux. Je crus voir, l'espace d'un instant, de la tristesse. Elle agita légèrement la tête, son visage alors complètement couvert de ses longs cheveux bruns. Je tentais alors un mouvement... j'enlève une mèche qui couvrait ses yeux et j'aperçus une larme perler au coin de son oeil. Etonné, je lui pris la main pour la calmer, elle ne se défendit pas. Elle semblait ailleurs. Ses lèvres s'entrouvrirent, elle lâcha alors un long soupir en essuyant la larme. Je serrais plus fort sa main, elle ne fit toujours rien. Elle étais complètement perdue. Alors je pris le temps de vraiment la regarder. Elle avait en fait un beau visage, de beaux cheveux, de beaux yeux. Je souris en dévoilant encore un peu plus son visage. Elle attrapa ma main, la lâcha, puis appuya sa tête contre mon épaule. J'étais encore plus étonné. Lentement, je caressais ses cheveux, et elle ferma les yeux. Mon sourire s'élargit. J'étais tellement bien, là, avec elle... Quand ce fût le moment de descendre, je ne pus m'empêcher de déposer sur ses lèvres un rapide baiser...
J'aurais plutôt pensé qu'elle se serait jeté sur moi en me griffant, mais non. Elle se contenta de soupirer, de se retirer et de descendre sans un mot. Un de mes camarades s'approcha de moi et m'accorda une accolade.
-N'attends rien d'elle, je la connais. C'est une folle.
Je ne lui accordais aucune importance. Je me dépêchais de la rattraper, de la prendre par la main et de l'attirer vers moi. Elle soupira à nouveau en se dégageant lentement. Je fronça les sourcils et l'empêcha de partir.
-Tu n'as toujours pas répondu à ma question. 
-Quelle question ?
Elle soupira encore, puis se dégageas à nouveau avec plus de violence. Elle se tourne vers moi, vérifie que personne ne regarde et là, elle me donne un gros coup de poing dans le ventre.
-T'aurais jamais du faire ça, Théo. Je pense que pour ta réponse...
Alors elle partit en riant. Son amie, Lou, me regarda en tirant la langue. Mais quelle bande de loufoques !
En marchant, je me demanda pourquoi je l'avais embrassée. Pourquoi je cherchais absolument à trouver pourquoi elle est comme ça ? Elle avait semblé si calme, si gentille, si perdue, triste, dans le bus... Et là, elle avait repris son air normal. Mon ami se rapproche de moi et murmure à mon oreille :
-On dirait bien que la sorcière t'as jeté un sort !...
-Comment ça ?
-Tu es amoureux, mon vieux. 
-Hein ?
Je n'y croyais pas, pourtant il a raison. Je suis bel et bien tombé sous le charme de Sarah...
-Ouais, t'as raison. Je crois bien que je l'aime. 
Il sourit et la désigna du doigt.
-Alors fonce !
Je serra le poing, soupira et me dirigea à pas décidés vers elle. Je l'ai attrapé fermement par le bras pour pas qu'elle parte, j'ai entrelacé nos doigts et je l'ai serrée contre moi. Elle était tellement étonnée qu'elle ne réagit pas.
-Tu sais quoi ? Je me fiche complètement de ta réaction... Je me fiche de tout ça, de tout ces gens autour de nous...
De ma main libre, j'ai enlevé une énième mèche sur son visage. Elle sourit, haussa les sourcils, et me regarde d'un air moqueur.
-Tu voulais savoir pourquoi j'étais froide. Alors je te le dis.
Je me pencha vers elle, collant presque nos visage pour mieux entendre ses paroles.
-Je ne ressens rien. Que de la haine.
Je fis un bon en arrière, mais toujours avec sa main. Je ne voulais plus la lâcher. 
-La haine. Et toi... toi, tu as alimenté cette haine, avec tes remarques à la con. 
Je gobais ses paroles. Elles avaient beau être dures, pour moi elles résonnaient comme un poème.
-T'étais qu'un crâneur. Un pauvre gars qui cherche à attirer l'attention. Alors j'étais désespérée. Jusqu'à...
Elle se stoppa, Elle baissa ses yeux et un sourire sadique apparût sur ces lèvres.
-Jusqu'à ce que tu fouilles mes affaires. J'ai tellement eu la rage que je n'ai même pas pensé à manger.
Tout le monde nous regardait, alors elle désigna de sa main libre son amie. 
-C'est elle qui m'a avertie que tu fouillais dans ma vie. J'ai voulu te faire chier, mais aujourd'hui, tu étais différent. Je ne voulais plus te faire chier... je voulais juste te blesser.
Elle lève les yeux vers moi. Je me noyais dans ses yeux verts, tandis qu'elle continuait à s'acharner sur moi.
-J'ai bien vu que tu m'aimes. Ca se voit à dix kilomètre. Alors je t'ai laissé un peu mijoter... 
Là, elle baissa encore les yeux, son sourire se dissipa, remplacé par une expression sans nom.
-Mais mon coeur en a décidé autrement. Il m'a joué un sale tour, ce salaud. En jouant avec toi, je jouais aussi avec mes sentiments. Du coup, lors de ce baiser...
Une larme coula sur sa joue. Je l'essuya d'un revers de main. Elle attrapa ma main et l'emmena sur son coeur.
-A cause de toi, je suis tombée amoureuse. Et ça fait mal, je te comprends. Mais...
J'écarquilla les yeux. Je ne comprenais absolument rien à ce qu'elle disait.
-Mais j'y peux rien. Alors voila. Quand on dit que l'amour est incontrôlable... 
-Tu as raison, Sarah, je t'aime. Mais je ne te crois pas quand tu dis que ton coeur est froid.
Elle soupira. 
-Mais t'es vraiment qu'un crétin, en fait. 
Elle se détacha de moi, en déposant sur ma joue un baiser terriblement brûlant.
-Quand tu te seras acheté un nouveau cerveau, reviens me voir.
Je baisse les yeux, retenant mes larmes. Elle... elle...
-Elle t'aime, s'pèce d'idiot. Et toi, comme un con, tu comprends pas. 
Je souris, laissa couler une larme et partit la chercher.Lou, celle qui venait de dire ça, sourit. Au fur et à mesure, j'étendis des rumeurs circuler. Et ça commence... je suis mon coeur qui me mène à elle. 
Elle était appuyé contre un réverbère, ses cheveux couvrant totalement son visage. Des larmes coulaient sur sa joue et elle dessinait des mots sur ses lèvres. J'entendis quelques paroles. "Si seulement...", "crétin fini", "empoisonneur", "mal au coeur". Ces mots me pénétrait tels des lames tranchantes. Elle m'aime, elle me l'a dit et je ne l'ai pas entendu. Je n'étais qu'un imbécile. Justement... Je m'approchais d'elle, par derrière, lui attrapant les épaules et murmurant à son oreille...
-Effectivement, je suis un imbécile.
Elle se tourne vers moi, sourit et appuie sa tête contre mon torse. Je la serre contre moi, en l'embrassant sur les cheveux. Elle ferme les yeux.
-Dis moi que... Promets-moi que...
-Dis-moi seulement que tu m'aimes vraiment.
-Je t'aime. 
Elle avait dit ses mots avec une sincérité qui me fit plus de mal que de bien. Pourquoi ?...
-Promets-moi que tu seras toujours là pour moi, Théo-l'imbécile. 
-Evidemment. 
Autour de nous, les gens de la classe nous encourageait pour un baiser. "Le bisouuuuuuuuu !"
-Ils sont chiants, hein ?
-Trop.
Elle se tourne vers eux, un air sadique sur le visage.
-Vos gueules ou je vous éventre. 
En disant ça, elle sortit de sa poche un canif. Je m'éloigne mais elle m'attire de nouveau à elle. Je ne voulais pas sortir de son étreinte, je voulais rester avec elle jusqu'à la fin de mes jours... Mon coeur battait la chamade. J'étais surement rouge pivoine. 
-Mais c'est qu'il rougit! C'est trop chou !
-...
-Oh, te vexe pas...
-Hum...
Elle approcha son visage du mien, et y déposa un long baiser qui me sembla durer une éternité.Dans la foule, on entendait des "OUAIS !", des "Oh, ils sont trop chou!" et la prof, qui, désepérée que personne ne l'écoute, marmonna quelque chose comme "Les jeunes c'est cons, finalement". Je me fichais de tout ça. Je voulais rester avec elle... rester dans son étreinte...

Et nous voila, deux semaines après. Inséparables. Et dire qu'avant, on était comme chien et chat... 
Tout ça pour dire qu'il ne faut pas jouer avec les sentiments, même si, dans mon cas, ça m'a arrangé.

Ca n'a pas tellement de sens, ça doit être bourré de fautes, mais bon. J'essayerais de l'approfondir et de l'améliorer :)
PS : J'ai monté Prunelle cet aprèm ♥ Ponette volante ♥ Je me suis pris un gros taxi, faudrai que je vous montre les photos 

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